Je m’appelle Antonius Moonen,
J’ai travaillé pour des groupes de média à Stockholm, Munich, Moscou et Casablanca, mais surtout à Paris. Je me suis installé à BLR il y a 6 ans pour rompre avec cette vie urbaine, pour être plus proche de la nature.
Je suis de nationalité néerlandaise. J’aime la France, toutefois il y a une chose qui me manquait, c’était le sens de la communauté, une conscience que j’ai redécouvert à Bois-le-Roi grâce aux associations auxquelles j’adhère. Cette notion innée du respect de la vie communautaire s’explique surtout par la densité de la population néerlandaise et la situation géographique du pays. Car face à la mer, l’individu seul ne pourra rien. On nous dit parfois excessivement tolérants, cependant il y a des domaines où nous ne le sommes pas du tout. Cueillir des cèpes ou des girolles au delà de 250 gr par exemple, aux Pays-Bas, vous risquez une grosse amende. Et si vous souhaitez faire un bouquet avec des renoncules des champs et des primevères, faites alors en sorte que le garde-champêtre ne vous voit pas.
En 1960, à l’école maternelle, j’ai appris à faire le tri, à séparer le papier et le verre des autres déchets. En 1980, en France, le tri n’existait pas encore. Je travaillais alors dans une société de télévision à Paris dont la directrice générale était fortement impressionnée par ma manie de réutiliser le papier qui n’était imprimé que d’un seul côté comme papier brouillon. En 1990, cette même dame a participé à l’organisation en France d’une des plus importantes célébrations environnementales appelée Le Jour de la Terre, jusqu’à là uniquement célébrée aux États-Unis. Ensuite, elle a réalisé une centaine de chroniques sur la tendance écologiste et la nécessité du recyclage en Californie diffusées sur Canal Plus, puis elle a créé une ONG pour sauver la population des iles Tuvalu dans l’océan Pacifique, le premier pays qui risque d’être englouti à cause du réchauffement climatique. Toutes des actions auxquelles j’ai participé modestement. Et à chaque fois que nous nous rencontrons, elle me rappelle que je suis à l’origine de son engagement.
Si je vous raconte tout ça, ce n’est nullement pour me vanter, car se vanter, pour le Protestant que je suis, est considéré comme un terrible péché. Et fâcheusement nous n’avons ni droit à la confession ni au purgatoire. Non, c’est d’abord pour vous expliquer pourquoi elles me font légèrement sourire, ces listes politiques qui ajoutent soudainement le mot « écologiste » à leur nom. Préserver notre planète ce n’est pas du marketing, mais une civilité, un devoir. Parfois cela m’inquiète aussi, surtout si la liste se dit soucieuse de notre cadre de vie, jusqu’à afficher une certaine xénophobie, or lors de la dernière campagne électorale, cette même liste proposait de construire un parking souterrain de 400 places en plein centre de BLR. Aujourd’hui elle nous accuse d’avoir concocté un PLU qui met en danger l’environnement de notre commune. Ce n’est tout de même pas de notre faute si son colistier et membre de la commission d’urbanisme ne se manifeste quasiment jamais (même si Madame Belmin, l’Adjointe à l’Urbanisme, insiste parfois lourdement pour qu’il partage son avis). Nous ne sommes pas responsables non plus du fait qu’il soit obligé pour une raison personnelle de quitter une réunion en présence du bureau d’études (par ailleurs impartial) en charge de nous aider, une heure avant la fin. Pas étonnant donc que ses rumeurs répandues dès le lendemain soient des mensonges.
Et que penser de cette personne présente sur la liste « éco-citoyenne », installée à BLR depuis six mois et qui dès son arrivée a fait abattre deux marronniers magnifiques et centenaires, parce qu’elle était gênée par leur taille et leur ombre, ou parce que son épouse souhaite absolument un jardin méditerranéen et planter un olivier à leur place, malgré la loi qui impose que chaque arbre abattu soit remplacé par la même quantité et la même espèce. Cela me rappelle un ancien président de l’Association BLR Environnement, qui, une fois élu et adjoint à l’urbanisme, a autorisé l’abattage d’arbres remarquables et des haies de nos sentiers, tellement importantes pour notre écosystème. Il avait par ailleurs un grand faible pour du schiste importé d’Inde pour faire des bordures de trottoir ! Pas très développement durable tout ça ! Aujourd’hui un bon nombre de ses ex-colistiers de l’Esprit Bacot se trouvent sur la liste Réussir ensemble avec les Bacots. Ne soyez pas dupes !
Revenons à nos amis éco-citoyens. Notre ex adjoint à la culture les a également rejoints. Il nous a quitté prétextant que notre maire ne supportait pas d’autres talents que les siens. Comme si nous, les autres 27 colistiers, manquions de valeurs et de capacités intellectuelles ! J’espère qu’il n’est pas Protestant, car avec un tel égo démesuré, franchement, dans l’au-delà, je n’aimerais pas être à sa place. Souvenez-vous, il y a 1 an et demi, ici même, je désapprouvais le contenu du magazine communal Échos Bacots, car il était essentiellement dédié aux réalisations de notre élite politique locale de l’époque. Je vous ai parlé de mon intention de consacrer quelques pages dans ce magazine à vous, à vos passions et associations. Et bien, la seule personne qui a sévèrement critiqué mon initiative, c’était lui, disant que mes portraits mettant à l’honneur nos habitants étaient « sans intérêt ». Ceci explique probablement aussi son manque d’implication dans les associations et événements sans doute trop populaires et pas assez snobs à son goût, comme la fête de la musique ou le marché de Noël. Et aujourd’hui il se trouve sur une liste dite de gauche. Étrange, non ? A moins que ce soit une liste « gauche champagne » comme on dit dans les pays nordiques ou, sans doute parce que (et si j’aime votre pays, c’est aussi une des raisons) vous en buvez tellement, appelée « gauche caviar » en France. À la bonne heure. Je rappelle toutefois à sa tête de liste que l’esturgeon est dorénavant en voie d’extinction.
J’ai eu la chance d’avoir des parents, pourtant très, très loin d’être des hippies, qui n’ont jamais autorisé le moindre pesticide ou engrais chimique dans leurs jardins et potagers.
C’est incontestablement grâce à eux que je connais quasiment par cœur la liste des sociétés appartenant à Bayer/Monsanto. Chez moi, vous ne gouterez jamais un biscuit Lu ou un bonbon Carambar et je ne vous servirai jamais ni un thé Lipton ni un verre de Coca-Cola.
Or croyez-vous vraiment que moi, je pourrais m’associer à une liste qui selon certains adversaires n’a qu’une envie qui est de bétonner notre commune ?
J’ai pu, ces 18 mois en tant que conseiller municipal, observer de très près les résolutions écologiques de mes collègues au conseil municipal. De Madame Belmin à l’Urbanisme, de Madame Saliot au Patrimoine, de Madame Alhadef à l’Environnement et de Monsieur Hlavac aux Mobilités, et si je renouvelle mon engagement aujourd’hui, c’est parce que je leur fais entièrement confiance et qu’ils feront tout pour que Bois-le-Roi soit une commune moderne, éco-responsable et agréable à vivre pour tous.